Parasites Internes : 16 idées reçues

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1 > Tous les vermifuges sont actifs sur la majorité des parasites.
Non, bien évidemment.
Il existe de très nombreuses espèces de vers différents, classés en différents groupes. Les groupes les plus connus sont les vers plats ou Plathelminthes (Trématodes et Cestodes), et les vers ronds ou Némathelmintes (Nématodes). Chaque vermifuge est donc plus ou moins efficace sur chaque ver, même si certains sont « à spectre large » du fait d’une association de principes actifs. Ces derniers seront utilisés dans le cas d’une prévention, tandis que si le parasitisme est avéré et le ver identifié, on traitera l’animal avec un vermifuge spécifique.

2 > Les animaux adultes sont plus parasités que les jeunes.
Non.
Ce sont les jeunes animaux qui sont les plus sensibles et ils convient de les vermifuger tous les mois jusqu’à l’âge adulte (6 mois, voire 1 an). Il faudra également vermifuger les femelles durant la gestation, puis la lactation.

3 > On vermifuge chats et chiens 1 à 2 fois par an.
Non
L’ OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise 4 vermifugations par an. En pratique, cela dépend du mode de vie de l’animal et de la région (ou pays) d’habitation.

4 > La vermifugation est préventive, c’est-à-dire qu’elle protège l’animal pendant quelques semaines ou mois.
Non.
Elle est curative, c’est-à-dire qu’elle détruit les vers qui sont présents au moment de l’administration. Il n’y a pas de rémanence et donc d’effet protecteur à court ou long terme pour la plupart des vermifuges, à l’exception de certains anti-parasitaires en spot-on (pipettes).

5 > Tous les parasites internes sont des vers. Ils sont donc détruits par les vermifuges.
Non.
Hormis les vers, il existe d’autres parasites digestifs, dans la famille des protozoaires (unicellulaires), comme Giardia intestinalis, Entamoeba histolytica, Isospora, … Ceux-ci, très fréquents, ne sont pas détruits par les vermifuges et nécessitent alors un traitement spécifique.

6 > Les chiens et chats se contaminent uniquement par voie buccale.
Non.
Certains ténias comme le Dipylidium sont transmis par les piqûres de puces.

7 > L’homme se contamine par morsure ou griffure.
Non.
L’homme, lui, ne se contamine que par ingestion. Il faut donc avoir une hygiène rigoureuse lorsque l’on possède où manipule un animal, qui plus est s’il s’agit d’un animal trouvé. Le lavage des mains est impératif, notamment … avant les repas !

8 > Il ne faut pas vermifuger les animaux qui ne sortent jamais.
Oui et Non.
Oui car les processus de fabrication des aliments industriels détruisent les vers. Non car si l’animal a une alimentation ménagère, ou s’il est en contact avec d’autres animaux qui eux peuvent sortir, de même que s’il y a infestation par des puces (via un autre animal ou l’environnement), alors votre animal sédentaire peut être contaminé.

9 > En cas de parasitisme avéré, l’administration unique d’un vermifuge solutionne le problème.
Non.
Même si le vermifuge choisi est bien actif sur le ver identifié, il est conseillé de traiter son animal 2 fois à 15 jours d’intervalle, ou bien d’utiliser un vermifuge larvicide car ce sont les larves non détruites qui sont la cause des récidives.

10 > Les parasites internes sont tous localisés dans le tube digestifs.
Non.
Certains se trouvent dans la circulation sanguine (Dirofilaria, …), d’autres dans l’appareil respiratoire, ou d’autres encore dans le tissu musculaire ou nerveux, dans les narines, les yeux, la vessie...

11 > Les NAC ne se vermifugent pas.
Non.
Tous les animaux peuvent et doivent être déparasités, notamment lors de l’acquisition, puis en cas de risque de contamination ou de symptômes évocateurs. Il existe bien entendu des vermifuges spécifiques à chaque espèce : reptiles, oiseaux, rongeurs et lagomorphes, primates, …

12 > L’herbe à chat dispense de vermifuge.
Non.
L’herbe à chat n’est pas un vermifuge. Elle permet simplement de « purger »l’animal, c’est-à-dire de le faire vomir afin de le débarrasser des poils et autres débris accumulés dans l’estomac.

13 > La toxoplasmose s’attrape fréquemment avec les chats. Il faut donc s’en séparer si l’on est enceinte et séronégative.
Non, non et non !
La toxoplasmose s’attrape essentiellement avec des aliments crus ou peu cuits, et mal lavés (viandes, légumes divers, fruits, …). Les chats porteurs, eux, ne sont excréteurs que durant 1 à 2 semaines durant toute leur vie, au cours d’une diarrhée toxoplasmique. Il faut ensuite ingérer les ookystes présents dans cette diarrhée pour être contaminé. Si l’on a une bonne hygiène des mains, que l’on ne s’occupe pas de la litière (ou alors en portant des gants), le risque est infime par rapport à l’alimentation.

14 > Les vermifuges donnent la diarrhée.
Non.
Ce ne sont pas des Laxatifs. Où alors, c’est qu’ils ne sont pas bien tolérés et l’on doit alors simplement changer de marque. On ne voit pas non plus toujours les vers sortir après avoir vermifugé son animal.

15 > Si un animal a des vers, je les vois dans ses selles.
Non.
On ne les remarque qu’en cas de parasitisme massif. Même les ookystes ou les larves ne sont pas éliminées en permanence. C’est le cas par exemple des ténias ou de rares anneaux sont parfois observés.

16 > Les parasites intestinaux entraînent uniquement des troubles … digestifs.
Non.
Outre les signes liés à leur localisation (selles molles, diarrhées, …), les animaux parasités chroniquement auront des symptômes généraux tels que : amaigrissement, poil piqué et terne, prurit anal, voire même des crises épileptiformes.


Les consignes sont donc de vermifuger en prévention, fréquemment, surtout les jeunes, sans danger et sans effets secondaires, avec des vermifuges différents, et de répéter le geste 15-20 jours plus tard. En cas de symptômes douteux, il ne faut pas hésiter à faire une, voire plusieurs analyses coprologiques.

Source: animalinfos.fr (magazine gratuit)